Un système pervers...


 

Le chapitre précédent met en évidence l’existence d’un système bancal et mal fichu.

Si l’idée de base était relativement plausible ; à savoir simplifier les démarches des artisans et indépendants face à l’administration, la manière dont elle a été mises en œuvre (si l’on peut s’exprimer ainsi) de même que l’absence de pensée cohérente à son origine on provoquées au final, l’accouchement d’un monstre.

Mais ce système inepte n’explique pas tout ; au royaume de l’incompétence les excuses volent bas : « c’est la faute à l’informatique » !..  Pas seulement !

Si l’on creuse un peu plus, on comprend mieux pourquoi tant de zèle est déployé pour soutirer un maximum d’argent aux cotisants même sans raison fondée.

Un petit tour sur le site de l’URSSAF rayon « carrières ». Après tout, il faudrait peut être que je retrouve du boulot moi ! Alors pourquoi pas inspecteur à l’URSSAF !?? Après tout, ça a l’air bien payé si on fait du chiffre…

Un métier avec des perspectives d'évolution

Un métier qui permet d’obtenir le niveau 7 de la grille des salaires des employés et cadres de la Sécurité sociale.

Il est accessible aux inspecteurs ayant plus de 4 ans d’ancienneté dans la fonction. Il est fondé sur l'appréciation de l'expérience acquise, des résultats obtenus et des compétences développées.

Le système de rémunération

La rémunération annuelle brute des inspecteurs est répartie sur 14 mois complétée par un accord d’intéressement.

En outre, sont prévus :

    la mise à disposition d'un véhicule (sauf en Ile de France) pour la réalisation des missions,

    un système de compensation sous forme de récupération de temps ou de majoration de salaire garanti dans le cas d’interventions en dehors des horaires ou des jours habituels,

    une assurance complémentaire santé qui couvre l'ensemble du personnel de l'institution de Sécurité sociale.

(Source : site URSSAF Octobre 2013)

Je cite : « un accord d’intéressement »…
Voilà qui est… intéressant !

Si je me résume ; et là je vais essayer d’être politiquement correct : Les URSSAF et le RSI ont pour but de collecter les cotisations des entrepreneurs pour remplir les caisses de retraites, sécurité sociales etc…

Au demeurant, noble cause, puisque les sommes en question sont sensées profiter à ceux qui les versent en fonction de leurs besoins ou des aléas de leur vies.

Bémol : on a vu plus haut dans le rapport de la cours des comptes qu’en fait, ils ne sont plus capables de savoir qui leur doit et combien voire même pourquoi… Et cette situation semble bien durable !

Mais oui, mais il y a le trou de la sécu, ainsi que d’innombrables autres trous artificiellement approfondis par les pelleteuses de la finance virtuelle et les frais de fonctionnement somptuaires de ces structures.

Et l’ETAT dans tout cela !?? (J’aurais voulu dire « NOUS », mais j’ai promis d’être politiquement correct pour l’instant).

Ah, l’ETAT, il lui faut des résultats à lui !

Eh, n’y a t’il pas la cours des comptes et l’opinion publique… (Traduisez par « personnes munies d’une carte d’électeur », organes de presses libres… si, si, il paraît qu’il en reste), l’opinion internationale et surtout celle de l’union européenne qui ne manquera pas de nous juger comme derniers de la classe si on a un vilain budget mal équilibré (et tant pis, je cesse d’être politiquement correct !)…

Et bien il semble que, comme dans pas mal d’autres domaines, l’ETAT ne gère pas : IL COMPTE !

Alors, Fi de la noble cause vérolée par les multiples dysfonctionnements cités précédemment : il faut des « ronds » coûte que coûte ! Une armée de « braves » petits soldats vite anoblis par un statut valorisant, dotés d’une confortable solde et motivés financièrement à « faire du chiffre » est à disposition : profitons en !

Quand à la « justice » là dedans… C’est une machine à exécuter bien rodée ou les robes noires se partagent le gâteau. Eux aussi, ils « fonctionnent » sans chercher à comprendre le plus souvent. En 2012 80 % des redressements judiciaires se sont transformés en liquidation.

Actuellement en France, il y a 150 mandataires de justice qui se partagent 60 000 liquidations par an en prenant au passage leur pourcentage sur la bête.

Durant l’été 2013 c’est 13000 entreprises qui ont fermé sur décision de « justice ».
Soit une augmentation de 7,5% par rapport à 2012.

Les TPE (moins de 10 salariés) représentent 9 cas sur 10 !

A l’heure où j’écris ces lignes, c’est 57 200 emplois qui sont menacés par les procédures collectives (soit 5% de plus qu’en 2012).

Depuis un certain temps, ce sont les individus qui sont pourchassés au nom des directives de rentabilités, aujourd’hui ce sont des états, mis en faillite par des agences de notations, des institutions internationales, mais derrières ces états, il y a des pays et donc des peuples composés de gens comme vous et moi.

Ce massacre a pour complices les institutions créées par ces mêmes états. En France, c’est (entre autres) l’URSSAF le RSI, la « justice » dans l’ensemble de ses professions et représentants.

Allons nous tolérer longtemps que ces bourreaux et fossoyeurs agissent ?!!

La solution passe peut être un peu par le domaine politique et donc les urnes, mais plus aucun parti d’aucun bord n’échappe à cette inféodation aux systèmes financiers et aux dictats des pouvoirs et de la spéculation.

La solution passe aussi, si tant est que l’état veuille s’en soucier, par la suppression de cette loi bancaire imbécile de 1974 qui interdit aux banques nationales de prêter à l’état sans intérêt et l’oblige à emprunter sur les marchés privés a des taux de 5 voire 6% !

La solution est avant tout dans chacun de nous : dans l’humain, pas ailleurs ! Et elle  ne doit être appropriée par aucune structure quelle que soit sa nature.

Regardez vous les uns les autres et apprenez à vous parler, à échanger, à vous entre aider, à vous protéger, à vous prémunir face à ces pouvoirs corrompus et nuisibles à votre bien être…

Etre capable de partager : c’est grandir et d’enrichir sans nuire.