L'histoire.

L’histoire…


En 2000, notre première maison étant totalement payée, ma femme et moi décidons de chercher plus grand et si possible en dehors de la ville.

C’est à la foi un choix de vie et une décision logique. La clientèle en métropole se fait plus rare et économe (déjà « la crise » ?)…

L’opportunité se présente et nous trouvons une maison en pleine campagne à l’abandon depuis huit ans.

Il y a tellement d’air et d’espace alentours que nous avons l’impression de changer de planète.

Financièrement, avec la vente de la première maison, nous arrivons à finaliser l’opération. C’est comme une seconde vie qui commence dans un village de 500 habitants.

Certes, il y a du boulot pour rendre cela habitable et confortable, mais après tout, nous sommes encore en état physique de relever le défi.

Trois mois et nombre de mètres cubes de ronces plus tard,  nous nous installons.

Je continue à avoir une clientèle assidue en métropole et mon épouse fait ses 120 Km quotidiens pour rejoindre son boulot… Nous voici devenu des « néo-ruraux » !

Très vite, je constate « le désert » en matière de services pointus en matière d’informatique dans le secteur. Les nouvelles vont vite au village et mes premiers clients sont des cultivateurs et des artisans du coin. Je garde mes méthodes de travail « urbaines » et mets un point d’honneur à dépanner ou répondre aux demandes de mes clients dans les délais les plus courts (en général dans la journée).

Je distingue les situations « bloquantes » ou non. La situation « bloquante » étant celle qui empêche l’artisan de travailler et dans ces cas, je me déplace au plus vite y compris les week-ends.

Ayant des domaines de compétence variés, il m’arrive d’intervenir sur tout autre chose que l’informatique. Téléphonie, automatismes, électricité, et même une vielle moissonneuse sont au programme !

Très vite, cette attitude est payante et je me retrouve sollicité par des gérants de grandes surfaces dans la région. De fil en aiguille et sans faire aucune publicité, je travaille désormais pour la majorité des grandes enseignes de Flandre.

Nous sommes en Août 2011, voilà dix ans que j’ai changé de lieux ; quitté la ville et la banlieue Lilloise pour partir en Flandre là ou se trouvent une partie de mes racines.

 

Un premier nuage…

Nous sommes en Août 2011, un petit bonhomme frappe à ma porte avec un pli d’huissier…

Oh, ce n’est pas la première fois que cela arrive, tous les artisans connaissent cela, les organismes tels que le RSI ou l’URSSAF on systématisé ce type de « recours » préférant le contentieux au dialogue.

Un rappel de cotisation d’une centaine d’euros… Un courrier ou un coup de fil de ma part demandant une explication ou une justification… Pas de réponse… Une conclusion par voie d’huissier… Voilà des années que cela dure !

Mais, cette fois ci cela semble plus grave : c’est une assignation devant le tribunal de commerce de la part de l’URSSAF.

Là, ça ne plaisante plus !

Je décide aussi tôt de contacter un avocat et de lui demander conseil.

Il se trouve que j’en connais un dans mon coin à qui j’ai fait appel lors d’un dépôt de plainte pour vol en bande organisée lors d’un festival que j’organisais dans la région (la gendarmerie, que j’avais contacté à l’époque m’ayant indiqué qu’il s’agissait pour eux d’une affaire civile, je devais prendre un avocat).

Je rencontre donc cet avocat, au demeurant fort sympathique (il aime les musiciens et a engagé le tutoiement très rapidement) qui me dit se charger de l’affaire.

Je lui produis quelques pièces, dont un courrier de l’URSSAF reprenant l’historique de mes cotisations pour l’année en cours et me réclamant après régularisation : 0 euros !

Une semaine plus tard environ, comme convenu, je le contacte à nouveau et le rencontre.

Il me déclare qu’après renseignement pris, je ne figure pas au rôle du tribunal de commerce et qu’aucun recours contre moi n’est engagé à ce titre.

Il me précise que cela peut être une erreur et que cela arrive relativement souvent. Il me recommande donc de rentrer chez moi et d’oublier cet « incident ».

Je lui demande quand même de se renseigner auprès de l’URSSAF et de leur demander de justifier ou d’expliquer « l’incident » en question.

Je n’aurai pas de réponse à cette question.