Une situation de guerre...

 

Une situation de guerre !

 

Ce qui est terrible dans cette guerre, c’est qu’elle n’est pas déclarée par un état contre un autre, mais qu’elle est déclarée à un individu par un système. 

Aujourd’hui, l’état en lui même, en tant que gouvernement ne s’intéresse que très peu à ce système qu’il ne maîtrise plus. Les fonctionnaires, les institutions, les financiers ont depuis longtemps verrouillé les règles et usages. 

L’individu étant fiché, catalogué par ce système et toutes ses ramifications, il est cerné par des adversaires venant de toute part. Entre organismes institutionnels et justice parodique, il subit les attaques ciblées de chacun de ses rouages sans pouvoir se défendre, tant les méandres de ces dispositifs sont habilement conçus pour brouiller les pistes et dresser les obstacles pour éviter tout recourt au « commun des mortels ».

Ce système inhumain est bien rodé, organisé et hiérarchisé. Il est fort d’une connivence d’intérêts mutuels qu’il est inconvenant de déranger. Les professionnels de la « justice » n’ayant aucun intérêt à la rendre puisque, de ce fait, ils perdraient leurs sources de revenus.

Vous êtes vous un jour « baladé » dans un prétoire, une salle des pas perdus ?

Au milieu de la valse des corbeaux en robes défraîchies, on peut y croiser le regard hagard de pauvres bougres serrant dans leurs doigts qui, une enveloppe froissée par l’anxiété, qui, portant sur ses genoux un dossier qui a grossi jusqu’à déborder au fil des mois.

Courriers d’avocats et de jugement au langage abscond, menaces d’huissiers et autres mises en demeure sont le quotidien de ceux que la machine a décidé de broyer.

Des nuits sans sommeil, des portes qui se ferment (et surtout celle des banques), des attentes interminables pour finalement ne pas être entendu, des amis qui parfois compatissent mais sans pouvoir rien y changer : cela aussi fait partie du « package ».

Au final, même s’il est démontré qu’il y a kyrielle d’incohérences, de fautes de procédures et que le fond du sujet est dénué de vérité, la machine prendra sa décision froidement et sans état d’âme.

La machine décide sans âme, car elle en est dénuée, quant à sa conscience, elle est « autonettoyante » car une fois la porte de la salle d’audience fermée elle se retrouve blanchie. 

Et tandis que l’un partira vers nulle part, les autres rentreront tranquillement chez eux dans leurs coquets pavillons ou leurs logements de fonction en oubliant qu’ils ont brisé une vie...